Être de Montauban – De l’utilité des relectures

L’autre nuit, j’ai publié un article sur une ancienne affaire de mœurs à Montauban, que j’ai dé-publié dès le matin. Je vous explique pourquoi.

Lorsque j’ai commencé à faire mes recherches sur l’expression “être de Montauban“, j’étais plutôt content d’avoir déterré une affaire un peu croustillante et je comptais la traiter avec un peu de légèreté et d’humour.

1 – Ne rien publier dans le doute

Rapidement, j’ai ressenti une sorte de gêne, tout d’abord à la lecture des coupures de presse, puis du dossier judiciaire. Mais je n’arrivais pas à analyser pourquoi.

Cela faisait plusieurs mois que j’avais récupéré tous les éléments et que je les avais tournés dans tous les sens lorsque je me décidai à commencer une ébauche.

Et puis, je m’arrêtai d’écrire car je n’étais pas parvenu pas à tout articuler. Et je fis une longue pause.

C’est alors que, ces jours-ci, je me remis à rédiger mon article et je le terminai d’une seule traite.

Mais il y avait toujours quelque chose qui ne fonctionnait pas.

Malgré cela, je publiai l’article tel quel, tout en me questionnant sur la suite à donner.

2 – La bonne fée du matin

Heureusement que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, car Fabienne, mon amie de (très) longue date, a lu mon article aux aurores et m’a envoyé un message piquant à 06:30. Par bonheur, j’étais déjà réveillé.

Son retour n’était pas du tout positif et, il faut l’avouer, je n’étais pas vraiment satisfait de ses remarques.

Et puis, grâce à sa perspicacité et sa ténacité, j’ai vu la lumière au bout du tunnel ! Hallelujah !

J’ai réalisé que mon erreur avait été de traiter toute cette affaire comme du fait-divers, sur un mode anecdotique, sans véritable analyse ni présentation du contexte.

La lecture du dossier judiciaire aurait dû m’ouvrir les yeux mais j’avais été trompé par le ton de la presse et par l’envie d’écrire un article léger et facile à lire.

3 – Changement de cap et de ton

Je réalisai que me m’étais complètement fourvoyé à propos de cette histoire. Car ce n’était pas une, mais deux affaires qui avaient secoué Montauban.

La presse et la police profitèrent d’un fait-divers de détournement de mineur pour faire un amalgame et s’attaquer au milieu homosexuel montalbanais.

Ce sont donc ces deux aspects que j’aborderai dans deux articles différents : le traitement du scandale par la presse et le traitement de l’affaire par la police et la justice.

Même si je viens à évoquer quelques éléments de ce scandale, je ne rentrerai pas dans les détails afin de ne pas tomber dans la description d’un sordide fait-divers.

Il est vrai que je suis à mille lieux de mes intentions de départ mais cela me satisfait pleinement.

4 – Un petit comité de lecture

Ce contretemps m’a convaincu qu’il est indispensable que je fasse relire mes écrits.

Pour cela, il faut que je sélectionne quelques personnes de confiance qui pourront me faire un retour global et objectif.

Accepter toutes les critiques et conseils de ce comité de lecture sera primordial pour mener à bien ce travail d’écriture.

Ecouter, respirer, analyser et recommencer 🙂

Ce texte fait partie d’une série sur l’enquête que j’ai menée à propos de l’expression “être de Montauban” et ce que j’ai découvert.

Être de Montauban – Une France homophobe

Être de Montauban – Un scandale vu par la presse

Être de Montauban – Du fait divers au scandale – 1ère partie

Être de Montauban – Du fait divers au scandale – 2ème partie